Son histoire

Saint-Macaire, peuplé depuis le néolithique, possède un remarquable menhir gravé. Les invasions celtes et romaines ont façonné la région, frontière entre l’Aquitaine et la Celtique. Au Ve siècle, le moine Macaire a fondé une communauté monastique à Espetven, devenu Saint-Macaire. Les guerres et invasions ont marqué son histoire. Annexé à l’Anjou, Saint-Macaire a survécu aux destructions. La province est finalement rattachée à la couronne de France après les guerres de religion.

Un petit village qui s’est développé

René Gendry, premier curé de Saint-Macaire de 1660 à 1690, fonda une école de filles et un petit séminaire. Son successeur, René Verdon, reconstruisit la chapelle Sainte-Marguerite en 1714. À cette époque, l’industrie textile se développa, répondant aux besoins personnels puis s’étendant sur plus de 40 paroisses. Le tissage était une source de revenus pour un tiers des habitants, bien que certains souffraient de la concurrence et de la pauvreté. En 1790, René Bouchet devint le premier magistrat élu, mais démissionna un an plus tard en protestation contre le départ du curé Delacroix. Pierre Audouin lui succéda, favorable aux idées républicaines. En 1792, le village devint le chef-lieu de canton après un premier choix en faveur de Saint-André-de-la-Marche.

Le contexte de la guerre

Situé entre Cholet et Beaupréau, Saint-Macaire a été touché par la guerre civile en Vendée en 1793, mais a été relativement épargné par les destructions. La population s’est divisée, avec une minorité soutenant la République et une autre dirigée par un comité royaliste. Des habitants ont été tués lors des combats. Certains individus, soupçonnés de jouer un double jeu, ont été guillotinés à Angers. Après des négociations, la paix est revenue dans la commune et le vicaire a pu reprendre son ministère. La prospérité a été lente à venir, mais l’établissement d’usines de chaussures a apporté un certain bien-être. Les premiers ateliers ont été fondés dans les années 1870-1880 et employaient 700 personnes avant la Première Guerre mondiale.

Au fil des années, Saint-Macaire a connu des développements significatifs. Le curé Bretault a fondé des écoles pour les garçons et les filles au XIXe siècle, tandis que l’église a été reconstruite. La Première Guerre mondiale a été dévastatrice, mais malgré les difficultés économiques, de nouvelles usines ont été créées. Pendant les « Trente Glorieuses », la population a augmenté et de nouveaux quartiers ont été construits. La crise de l’industrie de la chaussure a été ressentie, mais la municipalité a encouragé la diversification des emplois.